Un site vitrine possède en moyenne entre 5 et 8 pages de contenu véritable, si on exclut les pages “contact”, “mentions légales”, etc. En théorie, et on ne le rappelle jamais assez, il faut respecter cette règle d’or quand on constitue son architecture de site.
1 page = 1 sujet
Cela fait donc entre 5 et 8 pages, bien construites, qui ne se cannibalisent pas. Cela nous fait donc entre 5 et 8 portes d’entrée possibles pour ce site vitrine.
Qu’en est-il pour un site de e-commerce ? Il présente souvent des dizaines, voire des centaines de produits, cela représente des centaines de pages pour le site ; c’est une aubaine pour le référencement non ? Les choses ne sont évidemment pas si simples et les sites de e-commerce ne sont pas des sites comme les autres.
Il s’agira dans un premier temps de bien comprendre ce qui fait la spécificité d’un site de e-commerce par rapport à tout autre site. Car il y a de nombreuses différences entre un site vitrine et un site e-commerce. Ne serait-ce que par les interactions qu’il propose :
La navigation est elle aussi bien différente d’un site vitrine. Plus complexe, plus diversifiée, l’architecture du site et son arborescence sont souvent plus conséquentes du fait d’un nombre de pages élevé. Elle est également vivante, car certaines pages produits évoluent, disparaissent ou apparaissent selon les périodes et la vie du site en question. Il faut pourtant bien que l’utilisateur final s’y retrouve en un rien de temps et qu’il puisse accéder à ce qu’il souhaite en quelques clics seulement.
Google évalue ce qu’on appelle la profondeur des pages, c’est à dire le nombre de clics minimum que l’on doit effectuer pour atteindre une page ou un information. Plus le nombre de clic est élevé, plus Google va considérer que le parcours du clic est fastidieux et compliqué. Au contraire, plus le nombre de clic est faible pour atteindre une information, plus le parcours sera évalué positivement. L’impact sur le référencement est important. Nous pouvons considérer qu’un bon parcours du clic se situe entre 2 et 3 clics pour la plupart des sites.
Ce parcours du clic peut par ailleurs être vérifié avec la suite logicielle Ryte.
Illustration 1 : Rapport sur le parcours du clic
Pour le gestionnaire d’un tel site, il y a encore des particularités que le consommateur n’imagine pas toujours :
Que doit-on faire d’une page produit d’un produit en rupture de stock sur le site ? Un produit en promotion ? Est-ce qu’une page de déstockage est prévue pour les produits légèrement endommagés mais parfaitement fonctionnels ? Que faire d’un avis négatif sur un produit ?
Outre le fait qu’il faut un back office solide et bien pensé pour pouvoir gérer toutes ces subtilités logistiques, une attention toute particulière doit être apportée au référencement. Les questions auxquelles il faut trouver une réponse ne manquent pas.
Plus on a de pages sur son site, plus on a d’entrées à référencer, c’est une vérité. Mais c’est aussi beaucoup plus d’occasions de commettre des erreurs qui peuvent bien faire plonger le référencement de tout un site e-commerce.
Les erreurs peuvent être légions et pas forcément si évidentes que cela à déceler. Un outil d’audit tel que Ryte est d’une grande aide pour ce type de travail, surtout lorsque le nombre de pages d’un site est très conséquent.
De façon non exhaustive bien sûr, on peut distinguer plusieurs types d’erreur en référencement que l’on retrouve fréquemment.
Nous l’avons vu plus haut, un catalogue est un outil qui évolue et qui change de contenu selon les besoins. Cela veut dire qu’un site e-commerce peut avoir un nombre de pages produit qui va fluctuer et évoluer dans le temps.
Une page produit peut :
Selon la situation, l’arborescence de votre site peut être amené à évoluer. Une nouvelle catégorie peut arriver, une autre peut disparaître. Au delà de la question de l’organisation logique et ergonomique d’une arborescence, se pose bien souvent la question des liens.
Un produit disparaît par exemple, car votre fournisseur ne le fait plus. Il faudra veiller à ce que votre page produit en tienne compte : soit il faut la retirer purement et simplement (et veiller à ce que tous les liens qui menaient vers cette page produit soit changés en conséquence), soit il faut la mettre en attente (le temps de trouver un nouveau fournisseur par exemple), soit il faut la modifier pour que toutes les informations soient les bonnes (notamment les liens qui mèneront toujours vers l’ancien fournisseur par exemple).
Cela peut sembler évident et simple dans cet exemple car il ne s’agit que d’un seul produit. Mais lorsqu’un site possède des centaines de produits ? Que le catalogue évolue constamment ? Que plusieurs personnes peuvent mettre à jour le catalogue ? Les erreurs se multiplient si tout ceci n’est pas prévu et bien cadré.
Cela donne un site avec une architecture brisée par endroit, des erreur 404, des liens morts, des liens qui ne sont pas les bons… Certaines pages peuvent même ne pas être accessibles pour les robots de Google. Tout cela a de grandes conséquences en terme de référencement d’une part, mais aussi en terme de crédibilité pour l’internaute.
Il faut donc veiller, à la constitution d’un site e-commerce de prévoir tous les cas de figure possibles et constituer un back office qui réponde à toutes ces problématiques.
Par exemple : Un produit est reconditionné suite à un retour, ou un produit présente un léger défaut esthétique qui n'entache en rien son fonctionnement. Il peut du coup passer de sa catégorie d’origine, à une catégorie "destockage".
Si votre back office est bien pensé, quelques étapes suffiront :
La tenue des stock se fera alors automatiquement et la manoeuvre est rapide et tout à fait accessible.
Si votre back office ne prévoit pas ce type de manipulation, il faudra :
Bref, le travail est nettement plus fastidieux et long. Le risque d’erreur est également bien plus élevé. Il se peut que l’ancienne que le lien de l’ancienne page produit existe toujours, mais ne mène nul part. Ou encore, que la nouvelle page du produit destocké mène vers l’ancienne page produit. Les erreurs peuvent être légion.
Si vous travaillez régulièrement avec un outil SEO, les rapports sur les liens défectueux ou les pages 404 sont nombreux. Ryte en propose un certain nombre. Avec ces rapports, vous pouvez identifier rapidement quelles pages sont concernées par les évolutions de votre site.
Illustration 2 : Dans ce rapport sur les codes de statut des liens, vous pouvez identifier quels liens doivent être corrigés sur votre site.
Illustration 3 : Rapport sur les pages 4xx, qui vous permet de déceler en un clin d’oeil les pages qui ne sont plus accessibles.
Vos pages produits doivent informer sur le produit mis en avant, c’est une évidence, même de façon sommaire. L’internaute doit pouvoir trouver son information rapidement pour pouvoir juger s’il achète le produit ou non.
Beaucoup de pages produit se contentent du strict minimum en terme de contenu, et si l’internaute a sa réponse, le référenceur quant à lui y verra une page trop pauvre avec un ratio texte / html peu satisfaisant. Le risque de duplicate content peut aussi exister si plusieurs produits sont similaires et leur pages produits peu différenciées.
Si votre code est plus conséquent que votre contenu textuel, cela va être très mal considéré par les algorithmes de Google. Il est impératif que votre page soit riche en contenu, quand bien même il s’agit d’une page produit d’un article trop simple pour donner lieu à des paragraphes de texte.
Cela passe par la rédaction de descriptifs, de caractéristiques, de mise en situation, mais aussi d’images, de liens complémentaires. Bref, plus votre page est riche, plus elle est référençable par Google.
Encore une fois, il faut que le back office permette toutes ces opérations facilement et efficacement et bien sûr que la ou les personnes en charge des mises à jour, parfois quotidiennes, soient consciencieuses et formées à cet effet.
Ryte met de nouveau à votre disposition un rapport qui vous permet de trouver rapidement les pages au ratio trop faibles. Une fois identifiées, à vous des les corriger et de repartir du bon pied pour les prochaines.
Illustration 4 : Rapport sur le ratio code/texte
Chaque page produit doit être considérée comme une page indépendante, comme Google le fait d’ailleurs. Cela veut dire que chaque page a besoin d’un soin tout particulier tant pour le contenu (vu plus haut dans l’article), que pour les balises meta.
C’est en effet parmi les premiers points que Google analyse pour savoir comment classer votre page. Je ne parle pas ici de la qualité de votre référencement en terme de positionnement, mais bien de savoir dans quelles catégories votre page doit apparaître et sur quels mots clés.
Pour rappel, votre balise keywords ne sert strictement à rien pour Google. Inutile donc de la remplir si ce n’est pour inspirer vos concurrents lorsqu’ils se demanderont quels mots clés sont intéressants pour lui.
Nous pouvons souvent constater que nos trois éléments, Title, Description et Url, sont bien souvent vacants ou non rédigés (avec par exemple des URL cryptiques: www.maboutique/produit54863).
C’est bien évidemment à éviter, et si Google est tout à fait capable de créer lui même votre Title et Description pour l’affichage de ses résultats, il ne manquera pas de sanctionner ce manquement par un déficit de référencement, voire d’une pénalité en cas d’erreurs trop nombreuses.
Un autre risque est bien évidemment le duplicate. Tout comme pour le point sur contenu, si vos balises meta ne sont pas différenciées suffisamment, Google le sanctionnera pour du duplicate content.
Il convient donc de prendre soin de ses balises meta et URL, et veiller à ce qu’elles soient bien rédigées dans les règles de l’art, ni trop courtes, ni trop longues, avec des mots-clés impactants et efficaces.
Illustration 5 : Rapport sur la longueur des meta descriptions dans l’outil SEO Ryte.
Ses pages évoluent, et cela modifie son arborescence, parfois durablement, parfois temporairement, parfois en profondeur, parfois quotidiennement. Et c’est bien de là que peuvent venir les difficultés. Un site web qui évolue constamment est une force si l’ensemble reste cohérent et solide. Ce qui implique des mise à jour bien faites, maîtrisées et contrôlées par la ou les personnes en charge du site web, plus encore que pour un site classique.
L’e-commerce est une discipline exigeante et son référencement l’est tout autant. Mais comme bien souvent, les bonnes pratiques commencent par de l’organisation et de l’anticipation.
Vous êtes sûr que votre site de e-commerce ne court aucun risque SEO ? Vérifiez-le avec la suite logicielle Ryte !
Écrit le 19.02.2019 par Philippe de Kepper.
En tant qu’architecte web, Philippe conçoit, implémente et suit les stratégies de communication des entreprises qu’il accompagne. Cela l’amène à travailler pour des secteurs riches et variés, du bâtiment à la mode en passant par la bijouterie, le sport, la musique ou la finance. Spécialiste en référencement, il intègre ce prisme dans chaque étape de conception.
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